L’origine d’ « Yssia » remonte au néolithique comme en témoigne la présence de plusieurs sites qui parsèment la commune : Le menhir du Repaire (le seul en Charente), la Pas de la Mule ou encore les restes des deux dolmens de Perissat attestent d’une occupation ancienne.
De plus, il est à noter que des traces d’habitations anciennes avaient été relevées dans les années 80 sur le point culminant de la commune (Aux taies) et également au lien-dit « les Pouyets ».
La commune était traversée par une voie romaine reliant Issoudun à Angoulême via le Pont-Binot qui serait un pont antique. Des traces de pavages gallo-romains sont toujours visibles sur la route Confolens /Lesterps proche du Pas de la Mule.
La présence d’une importante quantité de Tegulae (tuiles romaines) sur le site de l’église atteste d’une occupation forte ancienne du site du bourg.
Il semblerait qu’ « Yssia » fut le siège d’une vicairie, la « Villa Mans Dia » grand domaine rural carolingien au lieu-dit Villemandy.
L’église paroissiale a été construite au 12ème siècle et fortifiée pendant la guerre de Cent ans mais fait place sans doute à un édifice plus ancien, un baptistère Saint-Jean lui était attenant.
Cette église a été inscrite sur l´inventaire supplémentaire des monuments historiques dans sa totalité le 24 juillet 1972.
Au 17ème siècle, la commune se couvre d’un manteau de gentilhommières et de manoirs, sièges de petits fiefs.
Il faut citer, le manoir de Château-Guyon, la Baronnie du Bost, le château de Villevert, de la Grange-Cambourg, les manoirs de la Pouyade, de chez-Raffier, du Chiron, De Gorce, de Longeville, du Banchet…
En 1660, la paroisse reçoit de l’Evêque François de la Fayette les reliques de Saints par
l’intermédiaire du curé de l’époque PsalmetFaulte. Esse célèbrera ainsi les Ostensions
limousines, fête tant populaire que religieuse, où les reliques sont sorties à la vénération des fidèles. L’origine remonte au 10ème siècle. La commune les célèbre à un rythme septennal depuis le 19ème siècle. La cérémonie de clôture a lieu autour du lundi de Pentecôte.
Les prochaines Ostensions auront lieu en 2023.
Enfin, le monument aux morts situé sur la place de l’église a été réalisé à partir des vestiges de la tombe du curé, l’un des deux dolmens situé sur le plateau de Périssat.
L’autre dolmen a quant à lieu été déplacé au cimetière de Confolens afin de servir de tombe à la femme du Sous-Préfet de l’époque, la profanation de ce lieu avait suscité de nombreuses interrogations.
La population atteint un maximum de 930 habitants en 1846 pour diminuer légèrement dans ensuite de décroître pour se stabiliser vers les années 1980 et atteindre les 497 habitants en 1999.
Aujourd’hui, la population dépasse les 500 habitants.