Quelques légendes essoises
Outre sa riche histoire et un patrimoine architectural et naturel préservé, Esse est aussi une terre de légendes. Ces légendes dont l’authenticité reste à prouver font partie du patrimoine oral de la commune transmis parfois lors des veillées.

Le Pont du Diable
Ledit Pont du Diable est situé entre Esse et Brillac, joli site verdoyant où coule l’Issoire, rivière qui prend sa source dans les monts de Blond en Haute-Vienne. Entre Esse et la commune voisine de Brillac, le Pont Binot qui enjambe l’Issoire était dit-on quotidiennement visité par le Malin sur le rocher du Diable situé juste à côté de l’ouvrage. Le diable aimait y venir la nuit et détruisait le pont empêchant les passants de traverser la rivière. Afin de venir à bout de cette malédiction, le pont avait été consolidé avec des pierres provenant de l’abbaye de Lesterps et par miracle, le diable n’est plus apparu sur son rocher.

Le pas de la mule
Au lieu-dit Pas de la Mule, un sabot ainsi que quelques sillons sont représentés sur un affleurement rocheux à proximité de la route. C’est, dit-on, l’empreinte du sabot laissée par la mule de Saint-Étienne lorsqu’elle s’est agenouillée pour saluer Saint-Maurice, saint patron de la paroisse voisine.

Le menhir du Repaire
Érigé au lieu-dit Le Repaire, sur la route départementale entre Confolens et Lesterps, le menhir du repaire est le seul de Charente encore debout. Il a donné son nom au village voisin Pierre-Fixe.

La croix du Banchet
Au Banchet, dans la cour de l’ancien manoir, se trouvait un puits dans lequel il y avait une Quille d’or. Fort de cette légende, le propriétaire de l’époque avait voulu descendre dans son puits afin de vérifier la véracité de cette légende mais se retrouva sur le rocher sans son butin.
L’étang des Sèches
Sur le plateau de Périssat, là ou jadis deux dolmens étaient encore présents à la fin du XIXème siècle, vivait une dame de mauvaise vie : la Chapeau Blanc. Elle vivait à proximité du château d’eau de Périssat et la légende raconte que les soldats (à une époque inconnue) venaient lui faire des enfants qu’elle allait noyer dans l’étang voisin des Sèches. C’est également sur ce plateau qu’une grande bataille aurait eu lieu et une pierre
aujourd’hui disparue portait l’inscription suivante : “Hic jacet trijentum militia perisuunt” qui signifie “Ici reposent trente mille qui y périrent”. L’origine du nom du hameau de Périssat proviendrait de cette légende.
Les cloches de Marcefie
Dans une zone humide au pied du bourg, sur une parcelle dénommée Mas-Courroux serait ensevelie une Cloche d’or : l’ancienne église de Marcefie tombait en ruine et il avait été décidé de transférer la Cloche d’or dans la nouvelle église du bourg. Avec le poids de la cloche, le chargement tiré par des bœufs s’est retrouvé enseveli dans la tourbe. Tous les 100 ans à Noël, paraît-il, on peut entendre le son de cette cloche …